Salutations,
Je me nomme Gamlla, guerrière humaine du 38ième cercle. Voici mon histoire:
À l’ombre du Rempart-du-Néant, dans les Terres foudroyées, j’ai grandi en voyant mon père s’échiner dans les mines qui entourent la forteresse. Ma mère étant morte peu après ma naissance, c’est moi qui devait assumer son rôle dans la chétive cabane qui nous servait de foyer. Le maigre salaire que mon père percevait de son travail était vite dépensé en alcool et en jeu. Aussi, il m’obligeait à mendier dans la forteresse, et à risquer ma vie pour la cueillette des plantes médicinales, que je revendais aux marchands itinérants à petits prix.
Vers l’âge de quinze ans, j’accompagnai mon père à la mine. Étant l’une des seule filles à y travailler, je subissais à la fois les quolibets des autres hommes et leur harcèlement pour des faveurs sexuelles. Mon père prétendait qu’il n’avait pas à me défendre. «Tu as une pique, ma fille, elle cassera aussi bien les os qu’elle brise les cailloux !» me répétait-il tout le temps lorsque je me plaignais. C’est effectivement ce que je dus faire : apprendre à me battre contre plus fort que moi pour défendre ma vie, pour défendre mon corps.
Un jour, alors que je venais d’avoir dix-neuf ans, un contremaître nain tenta de me forcer. Il se riait de mes avertissements. Je l’abattis d’un seul coup de pique. Mais, pour mon plus grand malheur, il était lié à une famille de petite noblesse d’Ironforge, et l’incident n’en resta pas là. Je fus accusée de l’avoir cherché, d’avoir voulu lui voler le cuivre et l’argent destinés au paiement des mineurs. Aussi, avant d’être arrêtée, je pris la fuite et me réfugiai au camps des bûcherons de la forêt d’Elwynn. J’y pris une nouvelle identité et j’y travaillai assez longtemps pour épargner les sommes nécessaires à m’équiper pour embrasser le métier des armes. Toute ma vie je m’étais battue pour survivre, pour me protéger des agressions. Je décidai de poursuivre cette route que je connaissait déjà. Mon travail à la mine m’avait faite robuste de corps et d’esprit, ma voie était donc tracée.
Voilà, je sollicite humblement le privilège de rejoindre votre guilde. Malgré mon origine très modeste, je crois avoir une certaine noblesse de coeur et une grande loyauté pour mes amis.