Lettre à Flenivar

Assise sur un tronc d'arbre au milieu d'une clairière, Llewy observait le levé de lune. La nuit était claire, le ciel faiblement éclairé par la lueur montante de la Lune. Elle resta ainsi quelque instant, méditant à propos d'Elune sait quoi. Elle se redressa alors et sortit une plume, un encrier et un parchemin de sa sacoche de voyage en cuir. Elle s'accorda quelques instants de réflexion puis se mis à écrire.

Citation :

Très cher Sire Flenivar,

Comme promis, j'ai ramené vos amis sains et saufs de l'école de Scholomance. J'ai fait la connaissance de celui qui vous a remplacé dans le groupe : Père Prelf. Il est très prometteur dans ses fonctions de prêtre.
Mais ce n'est pas là le but de ces mots.

Quelque chose me pèse depuis quelques temps, et j'ai besoin de vous le faire savoir.

Tout d'abord, je suis très heureuse d'avoir pu vous rencontrer. Votre compagnie est des plus agréable. Votre présence provoque en moi une sensation étrange, et mon coeur se met à battre plus rapidement. Je n'ai jamais ressentit ca auparavant, et celà m'intrigue.
Chaque séparation est accompagnée d'un pincement au coeur, et chaque conversation est comme une bénédiction.
Je ne crois pas au destin, mais je remercie Elune de nous avoir permis de nous connaitre.
Mes pensées sont tournées vers vous quand nous ne sommes ensembles.
Elune me vienne en aide, je crois que je suis en train de tomber amoureuse.
J'espère que mes mots ne vous effrairont pas. Je ne vous demande rien de plus qu'auparavant, mais je voulais que vous sachiez.

J'espère vous rencontrer à nouveau prochainement.

Votre dévouée.

Llewy.

Llewy se leva, les joues rouges malgré elle. Elle avait du mal à croire qu'elle ait réussit à écrire ses mots, des mots que son coeur pensait et repensait. Elle apposa un baiser sur le bas de la page, laissant la fine marque de son rouge à lèvre. Elle plia le parchemin, le glissa dans une enveloppe de cuir fin, et y inséra une pétale de rose rouge fraîche. Le visage encore rouge, elle sortit de la clairière et se dirigea d'un pas ferme au point de courrier le plus proche et s'éloigna en chantonnant un vieil air Elfe.

C'est touchant. Nous allons bien nous entendre... pourquoi ne pas venir prendre une tasse de thé, disons... dans deux jours... à l'Agneau Assassiné, à Stormwind ? Je serais ravie de bavarder avec vous

hum c'est louche tout ça...

Louche ? qu'y a-t-il de louche dans l'amour ?

Flenivar rentre d'un séminaire qui l'avait éloigné de Stormwind pendant quelques jours. Comme a son habitude, a chaque retour d'une absence prolongée, il fait l'état des différents courriers qui lui sont parvenus durant cette période. Parmi ceux ci il distingue rapidement un pli qui dénote des autres, l'ecriture délicate sur le parchemin parfumé ayant aussitot attiré son attention, un courrier de Dame Llewy... Assit devant le bureau de sa chambre austérement meublée, le pretre découvre que le contenu de la note est bien plus surprenant qu'il ne l'aurait pensé,a la fois ému et géné il découvre que la jeune femme lui fait part de ses sentiments a son égard. Décontenancé par cette situation inhabituelle il décide de prendre un moment de réflexion avant de lui répondre...

Citation :

Chere amie,

C'est avec beaucoup d'émotions que j'ai lu le courrier que vous m'avez fait parvenir, en effet je suis touché du témoignage de votre affection et recpectueux du courage qu'il vous a fallut pour écrire ses mots. Je ne vous cacherais pas que j'ai moi-meme beaucoup de plaisir a partager discussions , excursions et autre moments en votre compagnie. Mais notre rencontre rencontre est encore bien récente, et l'image que vous avez de moi encore trés surfaite, d'autant plus que je suis un homme Public et que mon temps ne m'appartient guère, partagé qu'il est entre ma foi pour la lumiere et mes compagnons de guilde, me laissant somme toute peu de liberté. Aussi, et bien que je ne veuilles condamner une relation qui m'apporterait certainement, je ne puis vous laisser ignorer toutes les difficultées d'une telle entreprise. Pardonnez l'homme de sagesse que je suis, qui prend trop de recul pour vivre pleinement les situations qu'il rencontre mais je ne saurais vous faire souffrir. Soyez sure cependant de mon affection a votre égard et du fort sentiment d'amitié qui nous lie pour l'instant.

Votre ami, Flenivar.

Le pretre peu habitué a ce genre de démarche, referme le pli et le cachette espérant qu'il a agit au mieux dans l'intéret de tous.

Llewy sursauta lorsque son faucon entra dans sa chambre, dans un bruissement d'ailes. Il ouvrit ses serres et laissa tomber un parchemin sur la table. Intriguée, Llewy l'ouvrit délicatement et le lut. A la fin de la lecture, elle se leva, un sourire aux lèvres, et trottina jusqu'à sa commode pour y prendre un fin parchemin, une plume et de l'ancre. Elle se mit alors à machouiller la plume en réfléchissant, puis griffona sur le parchemin :

Citation :

Très cher Sire Flenivar,

Je comprend vos raisons, mais je ne désespère pas. Je n'abandonne que lorsque la nécessité m'y contraint, mais j'ai grand espoir de vous connaitre un peu mieux. Je prie Elune qu'elle nous accorde un peu de temps pour nous, même si votre vie est très remplie de par toutes vos responsabilités. Cependant, soyez d'une chose : mes sentiments sont sincères. Ma tante m'a toujours dit d'écouter mon coeur, et c'est ce que je fais, en priant Elune chaque jour de ne pas être dans l'erreur.
J'attendrai le temps que vous jugerez nécessaire.

Votre dévouée.

Llewy.

Elle remit le parchemin roulé, contenant la même trace de lèvre au bas de la page, dégageant une douce fragance avec la pétale de rose. Elle sortit alors vaquer à ses occupations en chantonnant, et, ce depuis de nombreuses semaines, Llewy était heureuse.